Des enfants qui sifflent, des mamans qui soufflent
Vivre des vacances chacun de son côté,
pour mieux partager celles que l'on vit ensemble.
UN CONSTAT
Les mères seules, plus nombreuses et plus fragiles
Aujourd’hui en France, 1 famille sur 4 est une famille monoparentale. 85% d’entre elles sont composées de mères seules. Parmi elles, 1 sur 3 vit sous le seuil de pauvreté.
La crise sanitaire a particulièrement impacté les mamans solo.
Selon une enquête réalisée par l’INSEE en 2020, 25% des familles avec enfant(s) sont des familles monoparentales.
Leur nombre ne cesse d’augmenter depuis 1970; elles représentaient moins de 10% des familles en 1975. Cette
progression s’explique principalement par l’augmentation des ruptures de couples, qu’ils soient mariés ou non.
Environ 2 millions de foyers monoparentaux sont recensés, rassemblant un peu plus de 3 millions d’enfants.
Pour la grande majorité de ces familles, il s’agit de mamans qui élèvent seules leurs enfants.
Parallèlement, on constate que plus d’un tiers des enfants vivant en famille monoparentale vivent au-dessous du
seuil de pauvreté. C’est particulièrement le cas pour les mamans solo, car elles occupent plus souvent des emplois
non qualifiés, instables et/ou à temps partiel. Plusieurs indicateurs sont révélateurs de cette précarité : 37% de ces
enfants vivent dans un logement social, contre 15% pour les familles traditionnelles. Les enfants des familles
monoparentales vivent aussi plus souvent dans un logement surpeuplé.
Les mamans solo sont également les premières victimes de la crise sanitaire. “Pour certaines mères isolées, la perte
de revenus liée à la mise en chômage partiel a été dramatique. Et pour celles qui ont continué à travailler, la garde
des enfants a souvent été une source importante de stress et de défis logistiques. Sans compter que la fermeture
des cantines scolaires a entraîné une hausse du budget consacré à l’alimentation, conduisant des familles à recourir
aux distributions alimentaires, voire à sauter des repas”.
Que la situation soit choisie ou subie, il reste très difficile d’élever un enfant lorsqu’on est seule.
La monoparentalité va souvent de pair avec des conditions de vie plus difficiles, tant d’un point de vue matériel
que psychologique. Ainsi, parallèlement aux difficultés financières, les mamans solo cumulent charge mentale
et fatigue morale.
Le départ en vacances, un droit souvent inaccessible pour les mamans solo
Dans un contexte de gestion quotidienne parfois laborieux, où les questions de budget, d’emploi, de garde
d’enfants s’entrecroisent, le départ en vacances s’avère souvent inaccessible. En fonction des individus, les freins
peuvent être plus ou moins prégnants : ressources financières insuffisantes, appréhensions liées à la mobilité,
projection dans un lieu inconnu, organisation complexe surtout lorsqu’il s’agit d’une première expérience.
Pourtant, selon une enquête menée par IPSOS, pour 84% des français; partir en vacances au moins une fois par
an est considéré comme une nécessité.
Aujourd’hui en France, on estime que 40% des français sont privés de vacances, dont 3 millions d’enfants.
Alors que l’accès aux vacances est un droit reconnu par la loi depuis plus de 20 ans, les publics modestes en sont
privés. Dans une société où la norme sociale est de partir, ne pas partir est facteur une profonde exclusion.
Face à cette profonde injustice, les associations Vacances et Familles et ColoSolidaire se mobilisent ensemble pour proposer une solution de vacances accessibles aux mamans solos
Le présent projet a pour but d’apporter une offre complète aux familles monoparentales, et plus
particulièrement aux mamans qui élèvent seules leurs enfants. Il associe parentalité, répit parental et temps pour
soi, l’accès aux vacances pour tous et séparément.
Les vacances, un levier d'accompagnement, d'épanouissement et d'insertion, pour les petits et les grands
Après plusieurs années d’accompagnement et de retours d’expériences, nos associations constatent que les
parents solos ne disposent que de peu de temps pour eux et / ou très peu accès aux loisirs sans leurs enfants.
Parallèlement, la crise sanitaire a intensifié l’isolement et le sentiment de solitude des plus précaires.
Ce projet est une proposition de parenthèse pour se recentrer sur soi, en tant que personne, non pas
seulement en tant que parent, de partager un temps en collectif et de créer du lien. En combinant un séjour en
famille et un séjour adapté à chaque membre de la famille séparément, ce projet accompagne les bénéficiaires à
resserrer les liens familiaux tout en étant chacun reposé et disponible les uns pour les autres.
En effet selon la CAF, »Le temps des vacances est un moment privilégié propice au resserrement des liens familiaux
et sociaux. Les vacances contribuent à développer ou rétablir les solidarités. Facteur de redynamisation familiale,
elles permettent le développement personnel et l’acquisition de compétences transférables dans d’autres
domaines de la vie courante ».
Notre expérience le révèle également : Un projet de vacances en familles qui aboutit, nourrit l’estime de soi et
permet de faire prendre conscience de l’accessibilité et du bienfait des loisirs et la capacité du/des parent(s) à
offrir à leurs enfants et à eux même, un temps de répit.
Concernant les publics enfants; nous sommes convaincus que les vacances, et notamment les séjours collectifs,
favorisent les découvertes, les rencontres, et l’épanouissement des jeunes. Les colonies de vacances sont un
véritable levier de la mixité sociale, permettent l’apprentissage de la vie en collectivité et du vivre-ensemble,
contribuant à l’autonomisation et à l’insertion des enfants sur le long terme, en participant à leur développement
personnel, social et culturel.
Le projet de répit parental vient s’ajouter aux bienfaits de ces deux projets vacances, car nous nous apercevons
que le bien être des enfants est généralement la priorité des familles, et que les parents ont souvent cette notion
de “sacrifice”. Or la parentalité se pense dans son ensemble, et nous sommes convaincus que pour la soutenir
durablement, les parents ont également besoin de leur moment pour souffler, se recentrer et rebondir.
Ainsi nous avons imaginé un projet de vacances global, pour l’ensemble des membres d’une famille, réparti en trois
projets vacances distincts, afin que chacun ait un temps pour soi privilégié et réparateur.
Un dispositif innovant en trois étapes

Le projet sera testé sur une première année, durant la période estivale 2022.
Les familles choisissent librement les dates de leur semaine de vacances en famille.
La semaine dite “colo des mamans”, se déroulera sur des dates fixées conjointement par les 2 associations
Les porteurs du projet


En basant l’action sur le bénévolat, en vivant la laïcité au cœur de l’association, en permettant la mixité sociale, c’est
bien la solidarité qui est au cœur du projet.
aujourd’hui en France, 3 millions d’enfants, soit 1 enfant sur 4 est privé de vacances, essentiellement pour des raisons financières. Parallèlement des places restent vides dans les colonies de vacances.
Nous sommes convaincus que les vacances, et notamment les séjours collectifs pour mineurs, favorisent les découvertes, les rencontres, et l’épanouissement des jeunes. Les colonies de vacances sont un véritable levier de la mixité sociale, permettent l’apprentissage de la vie en collectivité et du vivre-ensemble, contribuant à l’autonomisation et à l’insertion des enfants sur le long terme, en participant à leur développement personnel, social et culturel.
Nous considérons que les vacances représentent un droit, mais aussi une chance pour l’enfance. C’est pourquoi l’association œuvre pour l’Égalité des chances en permettant à tous les enfants et les jeunes de partir en vacances.
Nous souhaitons par nos actions, contribuer à la construction d’une société plus équitable dans laquelle chaque enfant, peu importe d’où il vient, puisse avoir droit aux mêmes opportunités.
Ainsi, nous nous sommes fixés les missions suivantes :
· Réduire les freins au départ en vacances
· Développer la mixité sociale au sein des séjours de vacances, pour favoriser le vivre-ensemble.
· Redonner une valeur économique et sociale aux places de séjours non utilisées.